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SECRETS DES PLANTES SAUVAGES – PARTIE 3

Par Justine Facon27 janvier 2021juin 12th, 2023Nos plantes françaises

Dans cette nouvelle série de 3 articles, découvrez les secrets de 10 plantes sauvages.

Toutes les informations sont tirées des Chroniques végétales diffusées sur Arte.tv, minis documentaires sur les fleurs et les plantes qui nous entourent, réalisés par Anaïs Bollègue et Olivier Marcon.

PARTIE 3

PLANTAIN LANCÉOLÉ / CISTE COTONNEUX / MAUVE SYLVESTRE / REINE-DES-PRÉS

LE PLANTAIN LANCÉOLÉ : PLANTAGO LANCEOLATA

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Caractéristiques du plantain lancéolé

Le plantain lancéolé est une plante discrète, possédant de petites fleurs blanches. Il mesure entre 20 et 50 cm et possède des feuilles à 5 nervures qui lui valent le nom de « plante à 5 coutures ». C’est une plante hermaphrodite qui nait femelle avant de devenir mâle. La plantain lancéolé se plait sur les sols piétinés et est aujourd’hui répandu dans le monde entier. Il pousse le plus souvent au bord des routes ou au fond des jardins.

Usages du plantain lancéolé

Les grecs découvrent ses propriétés médicinales en broyant ses feuilles. En effet, ces dernières libèrent un jus qui soulage efficacement les piqures d’insectes ou d’ortie et favorise la cicatrisation cutanée. Ses infusions sont également idéales pour les bronchites et la toux.

Ses vertus gastronomiques apparaissent au printemps car ses jeunes pousses sont excellentes en salade. Elles peuvent aussi être cuites et intégrées dans la préparation de sauces.  

L’anecdote du plantain lancéolé

Originaire d’Europe et des régions tempérées de l’Asie, il se répand en Amérique et en Australie à partir de 1492 avec l’arrivée des colons. Ces derniers ont sous leurs chaussures des graines de plantain, qu’ils sèment alors sans le savoir au grès de leur déplacement. C’est pourquoi, le plantain lancéolé était à l’époque appelé « pied de blanc » par les indigènes car il était là partout où les colons passaient.

LE CISTE COTONNEUX : CISTUS ALBIDUS

Caractéristiques du ciste cotonneux

Le ciste cotonneux est un petit arbrisseau vivace de 50 à 80 cm de haut aux fleurs roses et chiffonnées. Ses feuilles sont recouvertes d’un duvet dense et soyeux de couleur blanche, ce qui lui vaut le nom de « ciste blanc ». Il se plait beaucoup en Méditerranée, dans les garrigues là où le soleil est bien présent.

Le ciste cotonneux est pyrophile, c’est-à-dire que la propagation, la multiplication ou la reproduction de cette plante sont stimulées par le feu. Ses branchages, très inflammables, favorisent les incendies qui eux-mêmes, en raison de leur température élevée, permettent aux graines de se développer et ainsi de régénérer la garrigue.

Usages du ciste cotonneux

Le ciste cotonneux n’est pas utilisé pour ses propriétés médicinales ou aromatiques mais son homologue, le ciste ladanifère est reconnu pour ses propriétés toniques et raffermissantes.

L’anecdote du ciste cotonneux

Pendant les guerres, lors de pénuries, on fumait le ciste à la place du tabac et jusqu’au 20ème siècle, il alimentait les fours à pain.

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LA MAUVE SYLVESTRE : MALVA SYLVERTRIS

Caractéristiques de la mauve sylvestre

La mauve sylvestre est une plante vivace très répandue, pouvant mesurer jusqu’à 60 cm de haut. Elle pousse beaucoup au bord des routes. Ses fleurs rose pourpre font leur apparition de juin à septembre. Ses fruits, comestibles, sont surnommés « fromageons » à cause de leur forme en part. La mauve regroupe à elle seule une trentaine d’espèces différentes, toutes reconnues pour leurs propriétés thérapeutiques ou aromatiques.

Usages de la mauve sylvestre

La mauve sylvestre est riche en mucilage, substance végétale qui se transforme en gel au contact de l’eau. Très employé autrefois dans certains produits capillaires, on l’utilise aujourd’hui pour recouvrir les muqueuses enflammées, et notamment pour apaiser les cordes vocales des chanteurs lyriques ou vocalistes.

Émolliente, calmante, pectorale et laxative, elle est très utile contre les irritations ou encore contre les aphtes grâce à ses propriétés désinfectantes. En infusion, elle est idéale contre les maladies gastriques et urinaires mais aussi contre les maladies des voies respiratoires comme la toux. Manger une de ses feuilles peut aussi s’avérer très efficace.

L’anecdote de la mauve sylvestre

La mauve tient son nom actuel de la couleur de ses fleurs mais s’appelait autrefois « omnimorbia », ce qui signifie en latin « toutes les maladies ».

LA REINE-DES-PRÈS : FILIPENDULA ULMARIA

Caractéristiques de la reine-des-prés

Originaire d’Europe, la reine-des-près pousse dans les près humides, les sous-bois, les abords de cours d’eau ou de rivière. Elle fleurit au début de l’été et est reconnaissable grâce à ses nombreuses inflorescences blanches qui rappellent celles du sureau. Ses fruits sont en forme de spirales et ses tiges sont rougeâtres et anguleuses. Ses feuilles vert sombre sont lisses sur le dessus et feutrées de blanc sur le dessous.

Usages de la reine-des-prés

Longtemps utilisées comme plante d’ornement, son usage thérapeutique remonterait à la Renaissance. Antalgique, anti-inflammatoire, fébrifuge mais aussi riche en minéraux, tanins et vitamine C, on la consomme en tisane pour soigner les douleurs articulaires et les maux de tête.

La reine-des-prés est une plante sacrée dans la tradition celte. Les druides l’utilisaient pour parfumer leurs lieux de cultes car lorsque l’on froisse ses feuilles elle libère un subtil parfum d’amande, dû à la vanilline qu’elle contient. C’est pourquoi, jadis, on l’utilisait aussi pour aromatiser la bières, l’hydromel et le vin. Aujourd’hui, elle parfume davantage les desserts tels que les flans et autres crèmes desserts.

Enfin, elle est idéale pour faire fuire les mites et embaumer votre linge d’une délicieuse odeur.

L’anecdote sur la reine des près

Au XIXème siècle, elle joue une rôle prépondérant dans l’évolution de la médecine car en 1853, un chimiste allemand découvre que la reine-des-prés contient de l’acide salicylique que l’on croyait jusqu’à lors uniquement contenu dans l’écorce du saule blanc. Quelques décennies plus tard, Félix Hoffmann, un autre chimiste allemand synthétise l’acide acétylsalicylique à partir de l’acide salicylique de la reine-des-prés, principe actif qui entre aujourd’hui dans la fabrication de l’aspirine.

Justine Facon

Auteur Justine Facon

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