Soigner sa « maladie de la tondeuse »
La tonte des pelouses et des gazons est bien souvent dommageable à la biodiversité qu’ils abritent. Si vous ne pouvez pas vous empêcher de tondre régulièrement, aménagez de petits endroits propices à l’installation de la faune. Des zones « refuges » non tondues (pour les insectes, les reptiles et les oiseaux), des tas de pierre sèches (pour les lézards, couleuvres et vipères – toutes inoffensives !!), des tas de branches (pour les hérissons) …
Limiter l’utilisation de produits chimique dans vos espaces verts
L’utilisation de produits désherbant a également des effets nocifs sur ceux qui nous entourent : en supprimant ou intoxicant les espèces végétales indésirables de votre jardin, vous touchez certains insectes qui s’en nourrissaient et vous empoisonnez à leur tour les oiseaux et les petits reptiles qui les consommaient. Ces substances contaminent également les sols et les nappes phréatiques dans lesquels elles restent pendant plusieurs années. L’utilisation du « tue-limace » en est un bel exemple : les hérissons, en consommant les limaces empoisonnées, meurent eux aussi dans la souffrance. En écologie, supprimer le maillon d’une chaîne est toujours préjudiciable pour les autres !
Ne taillez pas vos arbres au printemps
La nidification commence au printemps et est à son apogée aux alentours d’avril-mai. Pendant cette période, les oiseaux installent leur nid et la ponte suit. En taillant vos arbres ou vos haies, vous allez détruire leur précieux nid, condamner leurs futures petits et mettre en danger leur survie. Il n’est pas non plus utile de les tailler en été, il n’y a aucun intérêt végétal pour l’arbre de se voir dépouiller de ses branches à cette période. Attendez l’automne !
Nourrir les oiseaux en hiver
Sur ce sujet, deux grandes visions s’opposent. La première soutient qu’il est préférable de ne pas nourrir les oiseaux en hiver pour ne pas leur faire perdre leurs réflexes « naturels ». La seconde, quant à elle, préfère donner un petit coup de pouce à ces espèces qui doivent survivre dans une nature qui n’est plus si naturelle que ça… Charlotte partage cet avis ! Nos pratiques évoluent trop vite pour que la nature puisse pleinement s’y adaptée, il n’y a pas de mal à aider nos petits amis à plumes lorsque l’hiver arrive.
Cependant attention, le nourrissage artificiel ne doit pas se poursuivre avec le retour des beaux jours (on se limite à la saison hivernale, qui met les oiseaux en grande difficulté alimentaire). L’été, préférez les coupelles d’eau fraîche pour qu’ils se désaltèrent ; changez l’eau le plus régulièrement possible (1 fois par jour) pour limiter le développement des bactéries et autres pathogènes qui pourraient leur être fatales.
Mettre à disposition des nichoirs
Que ce soit pour les oiseaux ou les reptiles, ces petits lieux de vie « sûrs » permettent de compenser la raréfaction de leurs habitats naturels. Les cavités naturelles dans lesquelles les oiseaux niches disparaissent. Les vieux arbres sont coupés, les anfractuosités des murs se font rares (les enduits et crépis recouvrent nos constructions modernes)… Vous pouvez également installer un hôtel à insectes (à fabriquer soi-même avec du bois non traité).
Laisser les arbres tranquilles
Les arbres, même morts ou dépérissant, représentent un vrai trésor de biodiversité. Ils attirent un cortège d’espèces précieuses, des insectes xylophages qui se nourrissent du bois aux oiseaux qui s’en nourrissent…
Préserver son terrain de la chasse
Les démarches peuvent être longues mais sont néanmoins payantes. Si vous possédez un terrain sur lequel la chasse est autorisée, vous pouvez demander de l’interdire sur votre parcelle. Les démarches détaillées sont disponibles ici et la LPO vous explique comment procéder ici.
Prendre soin des animaux blessés
Il arrive de se retrouver face à un animal sauvage blessé, un oiseau avec une aile cassée ou un hérisson qui vous parait en difficulté. Tous ces animaux ont besoin de soin et les garder chez vous pour les nourrir et vous en occuper causera surement plus de mal que de bien ! Ne vous improvisez pas vétérinaire et amenez-les dès que possible dans un centre de soin pour animaux sauvages (vous trouverez ici la carte pour les retrouver).