Après l’obtention d’un diplôme d’ingénieur en agro-alimentaire, Jean-François intègre une coopérative cidricole (qui produit du cidre) en tant que directeur technique.
Après presque 20 ans au sein de cette coopérative, il décide de se lancer dans la valorisation des co-produits issus de cette industrie, notamment le marc de pomme à cidre, partie solide qui reste une fois qu’on a pressé les pommes.
Depuis 2017, Jean-François valorise donc les produits issus du pressage des pommes à cidre : pépins, marc de pomme… pour proposer à d’autres professionnels diverses matières premières comme l’huile de pépins de pomme, des exfoliants à base de marc de pomme ou à base de pépins, du vinaigre de cidre...
Un hectare de verger permet de récolter entre 20 et 30 tonnes de pommes chaque année, avec une quantité d’intrants et des traitements très faible par rapport à d’autres fruits (pas besoin d’un aspect visuel régulier et irréprochable !).
Les pommes sont cultivées par les agriculteurs adhérents à la coopérative, installés en Bretagne ou en Normandie (le plus souvent en mode “polyculture-élevage”) et récoltées à l’automne, de mi-septembre jusqu’à mi-décembre. Elles sont ramassées au sol, laissant le temps au fruit d’atteindre sa pleine maturité et d’avoir un taux de sucre au maximum.
De plus en plus de vergers sont conduit en bio, certains agriculteurs se sont orientés depuis 10 ans déjà vers les démarches “Agriconfiance”, et plus récemment dans la démarche “H.V.E” (Haute Valeur Environnementale), associant au principe d’agriculture raisonnée des démarches de protection de la faune, de la flore, de gestion de l’eau et des énergies, de recyclage et de gestion des déchets.
Le pommier appartient à la famille des rosacées et au genre MALUS qui comprend 25 à 30 espèces. On rencontre ces espèces dans les Balkans en Europe, en Chine et au Japon, en passant par le Caucase, le Turkestan et la Sibérie.
La culture du pommier est très ancienne. Les cultivars furent sélectionnés et multipliés très tôt grâce au greffage connu depuis au moins 2000 ans. Le pommier cultivé comprend environ 6000 variétés. L’usage du cidre s’est développé au XIIème siècle, probablement au Pays-Basque, dans le Nord-Ouest de l’Espagne.
Le Malus domestica est l’espèce la plus représentée dans les vergers du Grand-Ouest de la France. Les variétés de pomme à cidre sont très nombreuses (plus de 1 600 variétés recensées). Elles sont généralement de petite taille, aux couleurs variées, et réparties en 3 types suivant leur saveur :
Les pommes à cidre sont lavées, broyées puis pressées afin d’extraire le jus (environ 75% de rendement). La partie solide, appelée marc de pomme, est séchée permettant d’obtenir un produit stable, qui peut se conserver 12 à 18 mois. On retrouve dans le marc de pomme les pépins, la queue des pommes, la peau, la chair, constituant un co-produit riche en fibre (cellulose, pectine, hémicellulose, lignine). Traditionnellement, les cidriers vendent ce co-produit aux industriels de la pectine ou de l’alimentation animale.
L’objectif de Jean-François est de trouver d’autres valorisations.
Les pépins, issus de cidreries normandes et bretonnes, sont triés puis pressés à froid en Bretagne pour obtenir une huile végétale, riche en acide gras insaturés, très émolliente. L’huile de pépins de pommes est une huile sèche, laissant un toucher très agréable sur la peau. ODEN met à l’honneur ce produit issu d’une filière traditionnelle française, produite avec des acteurs locaux, issus de produits végétaux transformés avec des procédés physiques ancestraux (sans auxiliaire – sans chimie).
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